L’expérience esthétique des lieux

L’expérience esthétique des lieuxL’expérience esthétique des lieux, L’Harmattan, collection Ouverture philosophique Esthétiques, 2008

Les technologies nouvelles sont réputées, comme toutes les techniques d’ailleurs et depuis toujours, être des instruments et des véhicules de délocalisation et de « déterritorialisation ».

Ce mouvement, qui s’amplifie avec les grandes ruptures spatiotemporelles de la modernité, interroge l’art à de multiples niveaux, car il remet en cause le lien natif de l’oeuvre d’art et du lieu – qui fut d’abord le lieu sacré, et lui substitue une esthétique des passages, des flux, des déplacements. De là sans doute l’insistance de l’art actuel à s’inscrire, comme par réaction, en résonance avec un contexte, un milieu, un site, un espace public ou un territoire.

C’est cette tension, née avec la modernité et jamais résolue – entre longue durée des traces et temps réel des réseaux, entre art et artifice, entre transmission et expérimentation – qui est au coeur de l’oeuvre d’art contemporaine.

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