Photomobiles : notes de travail 2011 (n°4 à 6)

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4/ Mes tableaux/dessins/peintures sont aussi des musiques de l’œil, au sens de ces tabelaux-rouleaux chinois qui inspirèrent Eisenstein dans l’invention de son art du montage.

5/ Ce qui est premier , c’est la ligne, la ligne de fuite – qui est le lieu de l’insistance d’une forme et d’une énergie à s’imposer à travers quelques figure que ce soit, quelque matière, ou même quelque point de vue, ou quelque référent. Ce serait comme si cette ligne était la carte d’un territoire énergétique, dont les objets qui le peuplent importent moins que l’énergie qui va de l’un à l’autre, qui les traverse, et qui transgresse, en s’imposant au delà de tout référent, contre le référent, des signes sans référent . Et donc, en effet, il faut sauver le contour, mais contre lui-même ou ce qu’il tente de retenir, et qu’il ne réussit pas à retenir. Et qui échappe. Ou comme ce qui laisse voir que quelque chose échappe dans le mouvement de sa rétention même.

6/ C’est pour cela que ce sont des dyptiques ou des tryptiques, mais qui ne rassemblent pas tant en leur centre, qu’ils ouvrent un hors champ , qui ouvrent vers d’autres images potentielles, hors celles qui sont retenues dans le champ et l’espace des trois images. Ce seraient en ce sens des iconostases, au sens de Ouellet (il y a quelque chose de l’idiot et du Dieu, qui doit circuler entre ces images).